Prédicateur : Pasteur Samuel Amedro

Pasteur de l’Eglise Protestante Unie du Saint-Esprit

Sorcellerie, Magie, Miracles : apprendre à distinguer…

Sorcellerie, Magie, Miracles… En choisissant ce thème pour notre réflexion de ce matin, les jeunes de l’Eglise confirment un engouement qui n’a rien de nouveau ! Les succès planétaires des sagas d’Harry Potter ou de Twilight ne font que confirmer ceux de Dracula ou de Frankenstein publiés au XIXème siècle. Il y a un engouement indéniable pour le surnaturel, l’étrange, le paranormal, le spiritisme et l’occultisme. On aime se faire peur.

Donner, c’est toujours se donner soi-même

Donner. Il me semble qu’il y a une véritable méprise autour de ce mot. Intuitivement, nous le comprenons comme étant le contraire de vendre. Nous pensons qu’il s’agit de nous dessaisir volontairement et gratuitement d’un objet qui nous appartient dans un but donné : manifester de l’affection pour nos proches, témoigner de la compassion pour une cause qui nous touche ou porter secours à quelqu’un dans le besoin… Il s’agirait donc d’un échange de biens entre celui qui donne et celui qui reçoit. Et, de la même manière qu’on parle d’économie de marché, on parle de l’économie du don qui articule don et contre-don…

Réhabilitons Noël ! Eloge de la Fête…

Soyez toujours dans la joie en étant unis au Seigneur ! Je le répète, soyez dans la joie ! Pourquoi le répète-t-il ? Paul ne s’adresse pourtant pas à des protestants que je sache… Parce que les protestants entretiennent en général une relation complexe et distante vis-à-vis de tout ce qui est festif. Et en particulier autour de Noël, nous mettons bien souvent en pratique cette maxime qui veut que chez nous, « tout est permis, du moment que ça ne fait pas plaisir ! » J’ai toujours eu l’impression que beaucoup viennent au culte au moment de Noël en espérant se faire bousculer…

Où Dieu est-il à Noël ?

Dans le ciel ou dans ton cœur ? Dans la joie de la fête ou avec les gens tristes ? Dans sa Parole ou dans un enfant ? L’espérance qui nous habite n’est pas une attente mais une naissance, un commencement, un début, une nouveauté qui advient. Elle est l’instant qui vient et qui marque notre temps d’une trace indélébile. Du monde ne peuvent venir que des choses périssables. Et il n’est pas question de nier l’existence du mal mais bien de ne pas se laisser submerger par lui. Ce n’est pas lui qui peut décider de notre existence. Le commencement qui nous habite déjà est porteur d’avenir et par lui, tout est possible. Ce sont même quasiment les derniers mots de la Bible : « Voici, je fais toutes choses nouvelles ! » (Apo 21,5). Quel beau projet que de pouvoir se dire : « Aujourd’hui, c’est le premier jour de ma vie ! » Joyeux Noël !

La force des gestes symboliques

Quels sont les gestes symboliques qui ont marqué votre vie à tel point que vous vous en souveniez encore 20, 40 ou 60 ans après ? La mémoire est étonnante. On ne se souvient guère des paroles prononcées. Par contre, le geste fait à ce moment très précis reste gravé de manière indéfectible. Ce fonctionnement de la mémoire se retrouve aussi devant les histoires de la Bible, les paroles s’envolent, les gestes et leur portée symbolique restent.

Au service d’une médiation avec les gilets jaunes ?

L’Eglise peut-elle aujourd’hui servir de médiation ? Je ne parle pas bien sûr d’une institution qui viendrait s’interposer et faire écran entre Dieu et les hommes. Je veux parler, bien entendu, de la possibilité que nous avons d’offrir une médiation dans la crise majeure que traverse notre pays et qui ne peut pas nous laisser indifférents. Les quelques 933 personnes qui ont visionné la prédication de la semaine dernière malgré le son presqu’inaudible m’incitent à continuer notre réflexion dans ce sens.

La colère des gilets jaunes

Les « sans-culottes » sont dans la rue. Il ne faut voir aucune connotation dépréciative dans cette manière de les désigner mais voilà, la France éruptive exprime une fois de plus sa colère. 1789, 1830, 1848, 1871, 1936, 1968, 1995… Ce n’est donc pas la première fois. Mais aujourd’hui, quelle cause défendent-ils au juste ?

« Qu’est-ce qu’une prédication réussie ? »

Qu’est-ce qu’une prédication réussie ? Quand Paul prêche ce jour-là dans la synagogue d’Antioche de Pisidie, il semble bien que sa prédication ait été d’une redoutable efficacité : « A leur sortie de la synagogue, on leur demande de revenir le sabbat suivant, et de parler des mêmes choses (…) Et le sabbat suivant, presque toute la ville se rassemble pour entendre la parole du Seigneur. » Presque toute la ville !! Quel redoutable prédicateur ce Paul ! J’envie son efficacité…

« Tu ne tueras point »

11 novembre 2018. 100 ans déjà. La « Der des Der », clamait-on sur un ton des plus convaincu, « Plus jamais ça ! » Au risque de vous choquer, j’en ai plus qu’assez de ces commémorations pour la paix, de ces prières pour la paix, de ces messages de paix avec des chefs d’Etat entourés de chansons d’enfants et de gerbes de fleurs… Je ne crois pas que cela change quoi que ce soit à la réalité. Je pense qu’on se paie de mots. Je pense qu’on se donne bonne conscience à bon compte. Je pense que ce ne sont là que des postures faciles qui ne coûtent rien et qui ne changent rien.

A tous ceux qui doutent

Celui qui n’a jamais connu le doute ne connaît rien à la foi. Je parle du doute existentiel profond, celui qui remet tout en cause et qui casse tout sur son passage. Je parle des sables mouvants qui vous absorbent inexorablement et vous font perdre pied. C’est à celui-là que Dieu s’adresse aujourd’hui par ma voix. A vous qui traversez ou qui avez, à un moment donné dans votre vie, traversé cette épreuve vraiment difficile. A tous ceux qui doutent, Dieu parle aujourd’hui.