L’orgue Cavaillé-Coll

La paroisse dispose d’un orgue d’une qualité musicale exceptionnelle.

Cet orgue qui bénéficie d’une acoustique exceptionnelle, est connu dans le monde entier comme modèle d’instrument français de fort modeste taille ayant néanmoins, en miniature, les caractéristiques essentielles des grands chefs-d’œuvre symphoniques de Cavaillé-Coll (Notre-Dame, Saint-Sulpice, Saint-Ouen de Rouen …).

La richesse, la subtilité et la perfection exemplaire des timbres et sa souplesse dynamique sont le véhicule idéal pour tout un répertoire autour de 1900 (entre autres Guilmant, Dubois, Vierne, Dupré…), très prisé dans le monde des organistes et mélomanes aujourd’hui.

En marge de la vie liturgique et culturelle de l’instrument, l’église est le siège social de l’Association Aristide Cavaillé-Coll, fondée en 1975 et dont le président depuis 1979, Georges Lartigau, a succédé à J.-D. Pasquet à cette tribune jusqu’en 1991.

Visitez le site de l’association à l’adresse www.cavaille-coll.com

L’histoire

L’orgue inauguré à noël 1865 est l’œuvre de Merklin-Schütze et compte 10 jeux sur deux claviers dont un Récit commençant au deuxième ut et un pédalier court en tirasse. A l’origine, la tribune avait le même largeur que le buffet avec la console détachée au bord de la balustrade.

En 1899, la tribune fut étendue par l’ajout des ailes obliques afin de procurer plus de place pour des chanteurs, tandis que l’instrument fut reconstruit par Charles Mutin, élève et successeur depuis un an du célébrissime facteur d’orgues Aristide Cavaillé-Coll (1811-1899). Il disposait désormais de 14 jeux dont deux emprunts à la pédale (avec une étendue, à l’époque rarissime, de 32 notes – claviers manuels de 56 notes chacun).

Ayant constaté que malgré l’extension de la tribune tout travail raisonnable d’une chorale était impossible (exiguïté, buffet qui empêchait de voir le chef…), en 1909 on demanda à Mutin de reculer les éléments du rez-de-chaussée de la tribune, vidant tout le soubassement à l’exception de la console qui désormais se trouve exceptionnellement sous l’orgue ; le grand soufflet réservoir est posé derrière l’instrument et il y a la place à la tribune pour quelque 20 choristes ou instrumentistes.

Un seul relevage a jalonné son histoire, vers 1970, au cours duquel toute modification a été interdite par son titulaire, Jean-Dominique Pasquet, qui œuvrait donc en véritable précurseur de la défense de l’intégrité esthétique du patrimoine organistique du XIXe siècle, survenue une bonne décennie plus tard. C’est dire tout l’intérêt historique que revêt cet instrument à qui sont liés, de près ou de loin, les deux plus grands noms de la facture d’orgues française de l’époque, Cavaillé-Coll et Merklin.

Composition des registres

Composition de l’orgue Merklin-Mutin-Cavaillé-Coll (1865, 1899, 1909) :

Grand Orgue (56 notes)
– Bourdon 16’
– Montre 8’
– Bourdon 8’
– Salicional 8’
– Flûte harmonique 8’
– Prestant 4’

Récit expressif (56 notes)
– Cor de nuit 8’
– Viole de gambe 8’
– Voix céleste 8’
– Flûte octaviante 4’
– Trompette 8’
– Basson-Hautbois 8’

Pédale (32 notes)
– Soubasse 16’ (emprunt du Bourdon 16’ G.O.)
– Flûte 8’ (emprunt de la Flûte harmonique (G.O.)

Pédales de combinaison (de gauche à droite)
– Tirasse Récit,
– Tirasse Grand Orgue,
– Appel/Renvoi Prestant (reversible),
– Expression (à bascule),
– Appel/Renvoi Trompette (reversible),
– Copula,
– Trémolo

Les récitals du dimanche

L’organiste titulaire de l’orgue du temple du Saint Esprit, M. Kurt LUEDERS, donne, avec d’autres organistes, un récital par mois, un dimanche à 10h, ouvert à tou.te.s. Le culte commence aussitôt après, à 10h30.