D’aucuns seraient sans doute fondés de penser qu’il y a eu pas mal de pagaille au cours de notre culte… Et ils auront raison ! Mais nous voulions imprimer à ce culte festif quelque chose de la magie de Noël. Nous voulions qu’il y ait dans les yeux de nos enfants quelque chose de magique, des étoiles qui brillent. Il s’agit de marquer leur mémoire de manière indélébile.
Vous venez d’entendre deux visions de l’avenir : celle d’Esaïe et celle de Jean le baptiseur. A chaque fois, la même annonce du Règne de Dieu qui vient, tout proche… Et pourtant les mots pour le dire sont radicalement différents. La différence de message est telle qu’on peut légitimement se demander si l’un des deux se trompe… On a d’un côté une vision utopique radicalement non-violente. De l’autre nous recevons en pleine face une description catastrophique qui annonce la destruction de notre monde pourri.
La prédestination… Voilà le péché originel du calvinisme. Il est vrai que c’est la doctrine qui met le plus mal à l’aise les réformés que nous sommes, celle que nous aimerions passer sous silence, enterrer dans les oubliettes de l’histoire… Et pourtant, je voudrais vous montrer ce matin tout ce qu’elle peut avoir de libératrice et de fécond dans ces temps périlleux que nous affrontons.
Les chrétiens ont-ils quelque chose de pertinent à dire sur la question écologique ? Que les citoyens que nous sommes, habitants de cette belle planète et par ailleurs chrétiens, puissent avoir des avis sur la question, je n’en doute pas et c’est heureux. Mais cela ne constitue pas pour autant une pensée chrétienne de l’écologie. Est-ce que nos convictions chrétiennes nous informent ou nous engagent d’une manière originale sur cette question au point que notre parole soit nécessaire à faire entendre dans l’espace publique, utile au salut du monde ?
Pour définir la foi protestante, il est une formule qui fait mouche à chaque fois : le Salut par la Grâce… C’est comme une formule magique qu’on répète mais que personne ne comprend… Le Abracadabra des protestants ! De quoi parlons-nous ?
Je voudrais commencer cette prédication par Pierre Corneille et la finir par Victor Hugo. Ou plutôt par la parodie de Pierre Corneille par Raymond Rua, qui disait, parodiant Cinna : « Auguste, prends un siège et assieds-toi par terre et si tu veux parler, commence par te taire. » Ecouter, réapprendre à écouter, être écouté, être entendu… Que de gens se battent pour cela !
Des amateurs de karaoké aux professionnels du chant lyrique en passant par les innombrables chorales, sans oublier celles et ceux qui martyrisent leur pommeau de douche en beuglant à tue-tête, le chant accompagne chacune de nos vies. Quel est donc ce moteur intérieur qui provoque en nous l’envie de chanter ?
Au commencement, la Parole… Rien d’autre. Voilà la Genèse. En 2 mots, le poème nous offre une remontée phénoménale jusqu’à l’origine des êtres et des choses, jusqu’à l’origine de notre existence. Rien que 2 mots et voilà ton être véritable qui se dévoile. Les hommes passent leur vie entière à se demander qui ils sont et d’où ils viennent. Leur absence d’origine les blesse à tout jamais. Alors ils s’inventent des filiations rafistolées ou mensongères à coup de GPA ou de PMA, de pureté de la nation, de concept de races. Toi, cela t’est donné dès le départ, en 2 petits mots : Au commencement, la Parole.
Nous avons donc été recrutés pour faire partie de l’équipe du Seigneur. Recrutés mais aussi équipés. S’ils veulent gagner la coupe du monde de rugby, les joueurs doivent être capables, motivés, soudés et guidés par une stratégie. C’est exactement ce que Jésus va faire avec ses disciples.
Quand Jésus s’approche, le Royaume de Dieu fait irruption et personne ne reste indifférent. Certains changent radicalement et Dieu est dans la joie. D’autres restent dehors à critiquer, à maugréer. Il en va de même pour nous.
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