Je voudrais laisser un bon tuyau aux enfants désireux d’embarrasser leurs parents… Incidemment au cours du repas de Noël, entre deux débats enflammés autour de Greta Thunberg, la réforme des retraites et la grève à la RATP grâce aux arrêts-maladie de complaisance, vous n’avez qu’à glisser dans la conversation : « Dis-maman, Dieu et le Père Noël c’est pas un peu la même chose ? »
Nous vivons une époque de chute des idoles. Les dieux entre les mains desquels nous avons remis nos vies, nos espoirs et notre avenir hier, sont brûlé aujourd’hui en autodafé et en grèves. Le dieu qu’on appelle « politique » vit ses derniers soubresauts. Comment expliquer autrement l’explosion, la tourmente sociale dans laquelle nous sommes entraînés ?
D’aucuns seraient sans doute fondés de penser qu’il y a eu pas mal de pagaille au cours de notre culte… Et ils auront raison ! Mais nous voulions imprimer à ce culte festif quelque chose de la magie de Noël. Nous voulions qu’il y ait dans les yeux de nos enfants quelque chose de magique, des étoiles qui brillent. Il s’agit de marquer leur mémoire de manière indélébile.
Vous venez d’entendre deux visions de l’avenir : celle d’Esaïe et celle de Jean le baptiseur. A chaque fois, la même annonce du Règne de Dieu qui vient, tout proche… Et pourtant les mots pour le dire sont radicalement différents. La différence de message est telle qu’on peut légitimement se demander si l’un des deux se trompe… On a d’un côté une vision utopique radicalement non-violente. De l’autre nous recevons en pleine face une description catastrophique qui annonce la destruction de notre monde pourri.
La prédestination… Voilà le péché originel du calvinisme. Il est vrai que c’est la doctrine qui met le plus mal à l’aise les réformés que nous sommes, celle que nous aimerions passer sous silence, enterrer dans les oubliettes de l’histoire… Et pourtant, je voudrais vous montrer ce matin tout ce qu’elle peut avoir de libératrice et de fécond dans ces temps périlleux que nous affrontons.
« On vous souhaite tout le bonheur du monde et que quelqu’un vous tende la main. Que votre chemin évite les bombes, qu’il mène vers de calmes jardins… » Connaissez-vous cette chanson des « Kids United », un groupe d’enfants et d’adolescents créé en 2015 dans le cadre d’une campagne de l’Unicef pour reprendre « les plus belles chansons célébrant la paix et l’espoir » ? « On vous souhaite tout le bonheur du monde pour aujourd’hui comme pour demain. Que votre soleil éclaircisse l’ombre, qu’il brille d’amour au quotidien… »
On voudrait nous faire croire que la science et les religions s’opposent. Je suis au contraire atterré de voir combien elles s’accordent et coordonnent leurs efforts pour, en fait, nous humilier.
Sorcellerie, Magie, Miracles… En choisissant ce thème pour notre réflexion de ce matin, les jeunes de l’Eglise confirment un engouement qui n’a rien de nouveau ! Les succès planétaires des sagas d’Harry Potter ou de Twilight ne font que confirmer ceux de Dracula ou de Frankenstein publiés au XIXème siècle. Il y a un engouement indéniable pour le surnaturel, l’étrange, le paranormal, le spiritisme et l’occultisme. On aime se faire peur.
Donner. Il me semble qu’il y a une véritable méprise autour de ce mot. Intuitivement, nous le comprenons comme étant le contraire de vendre. Nous pensons qu’il s’agit de nous dessaisir volontairement et gratuitement d’un objet qui nous appartient dans un but donné : manifester de l’affection pour nos proches, témoigner de la compassion pour une cause qui nous touche ou porter secours à quelqu’un dans le besoin… Il s’agirait donc d’un échange de biens entre celui qui donne et celui qui reçoit. Et, de la même manière qu’on parle d’économie de marché, on parle de l’économie du don qui articule don et contre-don…
Soyez toujours dans la joie en étant unis au Seigneur ! Je le répète, soyez dans la joie ! Pourquoi le répète-t-il ? Paul ne s’adresse pourtant pas à des protestants que je sache… Parce que les protestants entretiennent en général une relation complexe et distante vis-à-vis de tout ce qui est festif. Et en particulier autour de Noël, nous mettons bien souvent en pratique cette maxime qui veut que chez nous, « tout est permis, du moment que ça ne fait pas plaisir ! » J’ai toujours eu l’impression que beaucoup viennent au culte au moment de Noël en espérant se faire bousculer…
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