Synode Régional du 16 novembre 2019

Du vendredi 15 novembre à 18h, au dimanche 17 à 16h, a eu lieu le synode régional de l’église protestante en région parisienne par une fin de semaine grise, pluvieuse et froide, avec un soleil timide pendant deux heures, des feuilles mortes qui collent aux semelles et que l’on rapporte dans sa chambre, dans un pavillon de complexe hôtelier, tout au fond d’un parc. Le samedi et le dimanche 162 délégués répartis par moitié entre pasteurs et membres des 68 églises locales de la région étaient « sur le pont » dès 8h30, avec 2 pauses de 30 minutes matin et après-midi, 1h30 pour déjeuners et diners, chacun des participants étant muni d’un badge indiquant son nom et son église locale de rattachement, et d’un carton rouge à ne surtout pas égarer pour pouvoir voter en le levant. Pour un œil extérieur ce fut cela, le synode régional 2019 de l’EPU à Dourdan ! Mais ce furent aussi des moments très conviviaux lors des repas, des moments de joie, émotion et recueillement lors des méditations, prières et chants qui ont marqué le début et la fin du synode et le début la fin de chaque journée, des discussions animées et franches dans les ateliers, et un moment de joyeux partage musical le samedi soir avec la prestation très appréciée d’un groupe vocal.

Le synode c’est aussi une ambiance amicale entre délégués qui se retrouvent et échangent des nouvelles, un lieu où des petits groupes élaborent des projets d’activités et tentent de résoudre quelques problèmes. Ce sont enfin 48 heures rythmées par des présentations de fond et de courtes communications en séances plénières sur les activités, les projets et le fonctionnement de l’Eglise Protestante Unie en région Ile de France et par des discussions en ateliers sur le thème spécifique du synode, l’écologie. Tout ceci permet de rencontrer quantité de personnes intéressantes et engagées et donne une excellente vue d’ensemble sur ce qu’est et fait l’EPUdF-IdF (activités du conseil régional dans sa responsabilité de gouvernement de l’Eglise dans la Région, mouvements de ministres, vacances pastorales…), ainsi que sur les activités des services régionaux (jeunesse, catéchèse, animation biblique, formation, diaconie, Commission immobilière…) et des consistoires. Un dossier conséquent contenant les différents rapports est adressé auparavant aux participants.

 

Dans son message introductif, le président du conseil régional, évoquant la vocation missionnaire des églises protestantes, a appelé de ses vœux « une église qui y croit et qui le partage ». Le rapport financier a fait état d’un montant de recettes de 4,503 millions d’euros pour 2018, qui a permis de dégager un excédent de 55.000 euros grâce aux efforts de quelques églises locales qui ont versé plus que le montant auquel elles s’étaient engagées ou bien ont effectué un versement exceptionnel. Le budget adopté pour 2020, à hauteur de 4,403 millions, correspond au montant total des contributions auxquelles sont tenues les églises locales au titre de la solidarité régionale. En adoptant leurs propres budgets, les églises ont soit maintenu, soit augmenté, soit diminué ce poste de dépenses, appelé « cible régionale » par rapport à 2019. Les quatre postes principaux des dépenses de la région se répartissent entre 1,7 millions pour la contribution de la région à l’Union (EPUF nationale), 1,8 millions pour la rémunération de 68 ministres, 400.000 pour le budget de fonctionnement de la région et 350.000 pour la contribution au DEFAP service mission. Les comptes 2018, le quitus au conseil régional, l’affectation de la réserve et le budget 2020 ont été adoptés à près de 85%.

 

Comme le synode est une instance intermédiaire entre l’Union nationale et les églises locales, des vœux, émanant des participants qui représentent les églises locales, peuvent être adoptés pour être ensuite transmis au conseil national de l’EPUF. Cela a été le cas : pour demander une intervention auprès de la fédération protestante et des pouvoirs publics pour la libération des protestants emprisonnés en Algérie et la réouverture des églises protestantes fermées ; pour demander l’organisation d’un synode sur la diaconie ; pour encourager l’accueil et une meilleure inclusion des personnes atteintes d’un déficit mental ou psychique ; pour demander le relèvement de l’indemnité kilométrique suite à la hausse du diesel ; pour envisager de faire du poste de pasteur itinérant un ministère à part entière.

 

Le thème du synode lui-même, « Ecologie : quelle(s) conversion(s) ? », a été débattu, après une rapide présentation en plénière, dans plusieurs ateliers, chacun se concentrant sur une des convictions et recommandations élaborées par les rapporteurs. Chaque modification apportée à ces projets de textes a été soumise au vote, les convictions et recommandations adoptées sont disponibles sur papier et sur notre site. Si les débats sur les convictions ont permis d’apporter une vision un peu plus théologique du sujet, les recommandations restent très consensuelles, et donc prudentes. Il est bien clair que les thèmes écologiques font difficilement l’unanimité même (et surtout ?) chez les protestants…. !