Anne Royaux-Dehant, une amie au grand cœur

Anne Royaux-Dehant nous a quittés. Depuis une vingtaine d’années, elle s’était retirée en Dordogne, mais les plus anciens de la paroisse se souviennent d’elle avec nostalgie.

« Je ne sais pas depuis combien d’années je connais Anne : 45 ans, peut-être plus, mais je me souviens très bien du jour où je l’ai vue pour la première fois : c’était un dimanche et le pasteur, Philippe Bertrand, avait signalé l’arrivée de nouveaux paroissiens, les Royaux-Dehant.

Ce nom me disait quelque chose. Ah oui ! c’était celui du décorateur qui venait de refaire la présentation du mobilier fin du XVIII° siècle du musée des Arts Décoratifs d’une manière somptueuse. Et c’était bien lui que j’avais devant moi, avec sa femme Anne dont les yeux noirs, brillants, pleins d’esprit, captèrent mon attention.

Tout de suite Anne s’impliqua dans la vie de la paroisse avec enthousiasme, efficacité et imagination. Malgré l’aide qu’elle apportait à son mari, la vie mondaine qu’ils menaient, leurs enfants, elle avait toujours le temps d’aider. Pendant des années, elle a animé les repas conférences des dames. Non seulement, avec son équipe, elle faisait de délicieux repas, mais c’était elle qui trouvait des conférenciers de talent. De plus, elle participait aussi aux repas du mardi, dédiés aux messieurs, à l’origine.

Elle organisait des excursions en car dans des sites historiques dont nous revenions à pas d’heure car elle avait évalué le temps du trajet à celui qu’elle avait mis en voiture en roulant à 160 et même 180 km à l’heure ! Elle faisait aussi partie du Conseil Presbytéral et se chargeait toujours d’organiser les évènements importants.
C’est en rencontrant son futur mari qu’elle rencontra aussi le Protestantisme et sut tout au long de sa vie affermir ses convictions.

Ce n’est pas dans notre tradition de faire le panégyrique d’une personne qui vient de nous quitter, mais il me faut pourtant insister sur deux ou trois traits de caractère : son dynamisme, sa capacité à trouver toujours une solution et surtout sa générosité. Générosité pas seulement financière, mais générosité de son amitié, de son temps, de sa peine. Elle avait l’intelligence du cœur.


Merci, Anne, pour tout ce que vous nous avez donné.

Annette Estienne« 

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